Wednesday, December 9, 2009
Première tempête
Première tempête de neige – nous avons regardé les déneigeuses qui jetaient des gerbes de blancheur…
réponse
On vient de m'envoyer un message expliquant la naissance des habitudes et du prêt-à-penser. J'ai répondu:
La société contemporaine nous prédispose au conformisme. Eh, oui, le conformisme est contagieux et le confort douillet dont nous disposons nous empêche de penser par nous-mêmes. C’est ainsi que le prêt à penser devient notre pain quotidien… que dis-je? Notre brioche, notre festin. À vrai dire, il ne s’agit que d’un retour sur l’échelle de l’évolution. Auparavant, les humains avaient le courage de leurs convictions (et je ne parle pas de la qualité de leurs convictions respectives), aujourd’hui ils ont si peur de ne pas perdre ce qu’ils possèdent qu’ils finissent par perdre ce qui est de plus important : leur âme (non, pas l’immortelle mentionnée dans les différentes religions) et leur verticalité.
Durant la deuxième guerre mondiale un Roumain et un Allemand se retrouvent face à face sur un terrain neutre. Chacun son arme braquée sur l’autre. Petit dialogue :
L’Allemand : Pourquoi luttez-vous?
Le Roumain : Pour du pain et pour regagner nos terres ancestrales. Et vous?
L’allemand : Pour l’honneur.
Le Roumain : Chacun lutte pour ce qui lui manque…
L’Histoire ne dit pas lequel de deux est mort en premier. Au moins, ils avaient le courage de leurs convictions et n’agissaient pas en moutons beuglants ou en singes conformistes.
Évidemment, les personnages sont fictifs…
La société contemporaine nous prédispose au conformisme. Eh, oui, le conformisme est contagieux et le confort douillet dont nous disposons nous empêche de penser par nous-mêmes. C’est ainsi que le prêt à penser devient notre pain quotidien… que dis-je? Notre brioche, notre festin. À vrai dire, il ne s’agit que d’un retour sur l’échelle de l’évolution. Auparavant, les humains avaient le courage de leurs convictions (et je ne parle pas de la qualité de leurs convictions respectives), aujourd’hui ils ont si peur de ne pas perdre ce qu’ils possèdent qu’ils finissent par perdre ce qui est de plus important : leur âme (non, pas l’immortelle mentionnée dans les différentes religions) et leur verticalité.
Durant la deuxième guerre mondiale un Roumain et un Allemand se retrouvent face à face sur un terrain neutre. Chacun son arme braquée sur l’autre. Petit dialogue :
L’Allemand : Pourquoi luttez-vous?
Le Roumain : Pour du pain et pour regagner nos terres ancestrales. Et vous?
L’allemand : Pour l’honneur.
Le Roumain : Chacun lutte pour ce qui lui manque…
L’Histoire ne dit pas lequel de deux est mort en premier. Au moins, ils avaient le courage de leurs convictions et n’agissaient pas en moutons beuglants ou en singes conformistes.
Évidemment, les personnages sont fictifs…
Monday, November 16, 2009
chemin faisant
Je laisse un morceau de moi-même partout par où me portent mes pas. D’ici le bonheur de retourner dans des endroits que j’ai déjà vus. En réalité, je fais plus que voir un endroit : j’y vis tout en reniflant une existence que je crois mienne.
Ce que je vis n’est d’ailleurs qu’une de potentielles vies, car tout reste dans le possible pendant que distraite, je rêve, je dors et même pendant que je ne fais rien du tout. Qu’advient-il de ce tout potentiel? Est-il stocké quelque part? Où et par qui?
Serais-je l’orfèvre de la mise en attente du possible? Alors, quant le sort semble tomber dans du prédestiné, est-ce de ma faute? Soucieuse de mieux apprendre, je répète mes erreurs. Par la suite, je suis déçue de n’avoir rien appris… C’est ainsi que la désillusion naît?
Toute désillusion est un bon moyen de me découvrir. Ce n’est pas la personne, la situation, l’endroit, l’odeur, le goût qui me déçoivent, mais plutôt les attentes que j’ai projetées avant de bien connaître la personne, saisir le geste, humer l’endroit… C’est en sachant ce que j’attends du monde et de moi-même, c’est en prenant le soin de bien définir que je puisse un jour arriver à saisir qui suis-je. Il m’arrive de comprendre que je suis une désillusion pour un autre, mes gestes – des blessures pour les autres. Jusqu’à l’atteinte de cette lucidité je me conforte dans l’illusion d’une rigueur morale et d’une rectitude sans failles. Et ensuite? Je fais quoi du tout ce savoir?
Je laisse un morceau de moi-même dans chaque personne que je rencontre. C’en est la raison pour laquelle je garde, sans effort, dans mes souvenirs tous les gens que j’ai rencontrés parfois seulement pour le court laps de temps nécessaire à une discussion à la sauvette au bord d’un trottoir dans une ville perdue. Oh, je ne garde pas le souvenir complet, juste un morceau de l’âme de cette personne…tout comme je lui en fais cadeau un fragment du mien. Le souvenir n’est pas comme une photo prise en cachette : empreinte claire, visible, offrant la possibilité d’une relecture du moment ou du visage. Les morceaux de souvenir ont plus de subtilité et, le goût oublié, le parfum d’une seconde peuvent tout raviver pour un moment ou le restant d’une vie.
Désillusion de la non mémoire, de l’oubli, du non dit, du trop dit ou du mal dit.
Ce que je vis n’est d’ailleurs qu’une de potentielles vies, car tout reste dans le possible pendant que distraite, je rêve, je dors et même pendant que je ne fais rien du tout. Qu’advient-il de ce tout potentiel? Est-il stocké quelque part? Où et par qui?
Serais-je l’orfèvre de la mise en attente du possible? Alors, quant le sort semble tomber dans du prédestiné, est-ce de ma faute? Soucieuse de mieux apprendre, je répète mes erreurs. Par la suite, je suis déçue de n’avoir rien appris… C’est ainsi que la désillusion naît?
Toute désillusion est un bon moyen de me découvrir. Ce n’est pas la personne, la situation, l’endroit, l’odeur, le goût qui me déçoivent, mais plutôt les attentes que j’ai projetées avant de bien connaître la personne, saisir le geste, humer l’endroit… C’est en sachant ce que j’attends du monde et de moi-même, c’est en prenant le soin de bien définir que je puisse un jour arriver à saisir qui suis-je. Il m’arrive de comprendre que je suis une désillusion pour un autre, mes gestes – des blessures pour les autres. Jusqu’à l’atteinte de cette lucidité je me conforte dans l’illusion d’une rigueur morale et d’une rectitude sans failles. Et ensuite? Je fais quoi du tout ce savoir?
Je laisse un morceau de moi-même dans chaque personne que je rencontre. C’en est la raison pour laquelle je garde, sans effort, dans mes souvenirs tous les gens que j’ai rencontrés parfois seulement pour le court laps de temps nécessaire à une discussion à la sauvette au bord d’un trottoir dans une ville perdue. Oh, je ne garde pas le souvenir complet, juste un morceau de l’âme de cette personne…tout comme je lui en fais cadeau un fragment du mien. Le souvenir n’est pas comme une photo prise en cachette : empreinte claire, visible, offrant la possibilité d’une relecture du moment ou du visage. Les morceaux de souvenir ont plus de subtilité et, le goût oublié, le parfum d’une seconde peuvent tout raviver pour un moment ou le restant d’une vie.
Désillusion de la non mémoire, de l’oubli, du non dit, du trop dit ou du mal dit.
Friday, October 23, 2009
Automne
Tuesday, September 29, 2009
Spectacle
Le ciel nous a offert un magnifique spectacle hier soir, mais nous étions trop occupés à courir.
En loge, le bon soleil rougeâtre nous regardait faire…
En loge, le bon soleil rougeâtre nous regardait faire…
Friday, September 18, 2009
Le bonheur du vendredi
J’avais oublié combien de choses on peut faire dans une journée libre!
Cela faisait une éternité que je n’avais pas pris de journée pour moi… régler en douce mes affaires, faire le ménage – oui, j’entends distinctement les voix fâchées de toutes les féministes du monde! – passer du temps dans la cuisine préparer du home made food, faire travailler ma laveuse, arroser mes plantes et surtout LIRE, seule, chez moi.
Le bonheur, je vous dis!
Je viens de finir mon dernier livre d’autobus : N’oublie pas d’être heureuse de Christine Orban, livre que je caractériserais de « joli ».
En voici quelques extraits :
« Dieu m’avait domiciliée à Fédala. Je devais y rester. Peu de gens admettent les changements. Cela crée du désordre dans le paysage. Surtout lorsque eux-mêmes n’ont pas osé. Mes racines dépassaient comme une combinaison trop longue sous une jolie robe. Quelque geste que je fasse, le jupon ressurgissait. » »
« Maman résistait à la vie, au mouvement, à l’évolution, même à mon surnom, puisqu’elle seule persistait à m’appeler Marie quand tout le monde m’appelait Maria-Lila. »
« Il y a toujours une part de soi qui attend autre chose. Personne n’est complètement là où il est. Mais j’ai connu le bonheur, je le sais maintenant. »
« Ma mère disait : "N'oublie pas ton chapeau." Mon père disait : "N'oublie pas d'être heureuse", et la recommandation valait en toute occasion. C'était à la fois plus simple et plus compliqué : attraper le bonheur comme un gilet dans un placard. Trop impalpable, trop indéfinissable, en cela il ressemblait au sommeil qui ne venait pas si on y pensait.Fifi avait une solution bien à elle, la vie n'était envisageable qu'à condition d'"être mince et d'habiter Paris". Une fois à Paris, les conditions s'enchaînaient toutes aussi surprenantes les unes que les autres. Parmi les plus saugrenues et en première position, elle avait trouvé : la nécessité d'être snob. »
Cela faisait une éternité que je n’avais pas pris de journée pour moi… régler en douce mes affaires, faire le ménage – oui, j’entends distinctement les voix fâchées de toutes les féministes du monde! – passer du temps dans la cuisine préparer du home made food, faire travailler ma laveuse, arroser mes plantes et surtout LIRE, seule, chez moi.
Le bonheur, je vous dis!
Je viens de finir mon dernier livre d’autobus : N’oublie pas d’être heureuse de Christine Orban, livre que je caractériserais de « joli ».
En voici quelques extraits :
« Dieu m’avait domiciliée à Fédala. Je devais y rester. Peu de gens admettent les changements. Cela crée du désordre dans le paysage. Surtout lorsque eux-mêmes n’ont pas osé. Mes racines dépassaient comme une combinaison trop longue sous une jolie robe. Quelque geste que je fasse, le jupon ressurgissait. » »
« Maman résistait à la vie, au mouvement, à l’évolution, même à mon surnom, puisqu’elle seule persistait à m’appeler Marie quand tout le monde m’appelait Maria-Lila. »
« Il y a toujours une part de soi qui attend autre chose. Personne n’est complètement là où il est. Mais j’ai connu le bonheur, je le sais maintenant. »
« Ma mère disait : "N'oublie pas ton chapeau." Mon père disait : "N'oublie pas d'être heureuse", et la recommandation valait en toute occasion. C'était à la fois plus simple et plus compliqué : attraper le bonheur comme un gilet dans un placard. Trop impalpable, trop indéfinissable, en cela il ressemblait au sommeil qui ne venait pas si on y pensait.Fifi avait une solution bien à elle, la vie n'était envisageable qu'à condition d'"être mince et d'habiter Paris". Une fois à Paris, les conditions s'enchaînaient toutes aussi surprenantes les unes que les autres. Parmi les plus saugrenues et en première position, elle avait trouvé : la nécessité d'être snob. »
Sunday, August 23, 2009
Tuesday, August 18, 2009
des rêves et des larmes
Si je te parlais des rêves inaccomplis,
De mes rêves,
Des larmes m’empêcheraient de retourner chez moi
Mes larmes
Sur le coup, j’ai ressenti juste la force du choc en comprenant qu’elle, plus que moi, est l’histoire de ses échecs
Que non seulement il n’y a pas de Dieu sur son chemin,
Mais que le soleil,
son soleil,
brille de l’autre côté de la montagne la montagne de ses rêves inachevés,
de ses désirs perdus chemin faisant
Néanmoins, accomplir un rêve coûte cher
Et il faut payer non avec de l’argent comptant, moins important parce qu’il s’agit d’une ressource renouvelable,
mais de tout son être
Et L’Être est une denrée rare dans le monde de l'Avoir
Depuis quelques années, je cours après certains de mes rêves
J’en ai laissé d’inaccomplis et ils me hantent parfois avec la même douceur d’un poison, d’un parfum capiteux et horriblement cher.
Mais le chemin va de l’avant plein de surprises à chaque méandre
Je ne fais que suivre des traces
Les traces de mes rêves
Sans regrets
Mais pleine d’attentes
Gare aux attentes, la déception est leur jumelle
Et je suis un enfant unique…
De mes rêves,
Des larmes m’empêcheraient de retourner chez moi
Mes larmes
Sur le coup, j’ai ressenti juste la force du choc en comprenant qu’elle, plus que moi, est l’histoire de ses échecs
Que non seulement il n’y a pas de Dieu sur son chemin,
Mais que le soleil,
son soleil,
brille de l’autre côté de la montagne la montagne de ses rêves inachevés,
de ses désirs perdus chemin faisant
Néanmoins, accomplir un rêve coûte cher
Et il faut payer non avec de l’argent comptant, moins important parce qu’il s’agit d’une ressource renouvelable,
mais de tout son être
Et L’Être est une denrée rare dans le monde de l'Avoir
Depuis quelques années, je cours après certains de mes rêves
J’en ai laissé d’inaccomplis et ils me hantent parfois avec la même douceur d’un poison, d’un parfum capiteux et horriblement cher.
Mais le chemin va de l’avant plein de surprises à chaque méandre
Je ne fais que suivre des traces
Les traces de mes rêves
Sans regrets
Mais pleine d’attentes
Gare aux attentes, la déception est leur jumelle
Et je suis un enfant unique…
Chaleur
La chaleur court à perdre haleine
Cheveux défaits, visage déformé par le smog
Elle galope comme une folle dans le tintamarre des chantiers, se perd dans le dédale des rues chahuteuses, sous les arbres, parmi les herbes
C’est juste l’été qui retient son souffle et contemple
Sans sourciller
L’exploit de ses derniers jours.
Cheveux défaits, visage déformé par le smog
Elle galope comme une folle dans le tintamarre des chantiers, se perd dans le dédale des rues chahuteuses, sous les arbres, parmi les herbes
C’est juste l’été qui retient son souffle et contemple
Sans sourciller
L’exploit de ses derniers jours.
Monday, August 17, 2009
Venise - voyage éclair
Samedi, nous sommes partis en quête de Venise… en Québec.
Il y avait dans l’air le relent d’eau, d’algues. Il y avait même de l’eau.
Les similitudes s’y arrêtant, nous sommes restés en amour avec la vraie Venise
Il y avait dans l’air le relent d’eau, d’algues. Il y avait même de l’eau.
Les similitudes s’y arrêtant, nous sommes restés en amour avec la vraie Venise
Provisoire - définition de travail
Il n’y a pas de définitif, juste des états provisoires
Toute une discussion pourra s’imposer afin de trouver une définition de travail du mot provisoire…
Éphémère l’oiseau colibri que nous avons vu dimanche matin dans notre géranium…
Ensemble, nous avons acheté la plante : toute petite, intimidée par le froid et la pluie. Elle était au tout début de son existence, installée dans un petit pot, transitoire.
Ensemble nous l’avons transplanté dans un pot plus large et nous nous sommes installés dans l’attente temporaire. Elle est devenue une cascade maintenant, pleuvant des roses pétales en concurrence avec cette pluie maudite, épisodique.
Ensemble, sur le balcon, nous nous sommes assis à la regarder, miracle momentané, fragile bonheur passager.
C’est à ce moment que j’ai vu l’oiseau : petit, plongé dans la cascade rose, remuant continuellement ses ailles.
Ne retourne pas brusquement ta tête, je lui ai chuchoté, il y a un colibri dans notre géranium.
Ensemble, nous avons embrassé d’un seul regard l’oiseau qui s’est éloigné un peu de la plante, histoire de se laisser admirer…
Il est parti vite, en nous laissant le bon goût d’une provisoire magie.
Suis-je douée à ce point pour le provisoire?
C’était quoi déjà la définition du mot?
Toute une discussion pourra s’imposer afin de trouver une définition de travail du mot provisoire…
Éphémère l’oiseau colibri que nous avons vu dimanche matin dans notre géranium…
Ensemble, nous avons acheté la plante : toute petite, intimidée par le froid et la pluie. Elle était au tout début de son existence, installée dans un petit pot, transitoire.
Ensemble nous l’avons transplanté dans un pot plus large et nous nous sommes installés dans l’attente temporaire. Elle est devenue une cascade maintenant, pleuvant des roses pétales en concurrence avec cette pluie maudite, épisodique.
Ensemble, sur le balcon, nous nous sommes assis à la regarder, miracle momentané, fragile bonheur passager.
C’est à ce moment que j’ai vu l’oiseau : petit, plongé dans la cascade rose, remuant continuellement ses ailles.
Ne retourne pas brusquement ta tête, je lui ai chuchoté, il y a un colibri dans notre géranium.
Ensemble, nous avons embrassé d’un seul regard l’oiseau qui s’est éloigné un peu de la plante, histoire de se laisser admirer…
Il est parti vite, en nous laissant le bon goût d’une provisoire magie.
Suis-je douée à ce point pour le provisoire?
C’était quoi déjà la définition du mot?
Tuesday, July 28, 2009
Solitudes
Je la vois parmi les étagères de livres : élégante, soignée, belle comme seules les femmes stylées plus âgées peuvent l’être.
Sans souci, je porte ma tenue vélo.
À la sortie de la bibliothèque la vielle dame et moi habillons le même sourire ému en voyant un chien attendre patiemment son maître.
Entre deux respirations elle me raconte l’histoire de son Labrador qu’elle a dû faire euthanasier, elle me décrit la maison qu’elle habitera pour les deux semaines à venir, etc., etc., etc.
C’est étrange la manière qu'ont les personnes âgées de raconter/résumer leurs vies en deux minutes…
Leur solitude m’attendrit tout le temps...
Sans souci, je porte ma tenue vélo.
À la sortie de la bibliothèque la vielle dame et moi habillons le même sourire ému en voyant un chien attendre patiemment son maître.
Entre deux respirations elle me raconte l’histoire de son Labrador qu’elle a dû faire euthanasier, elle me décrit la maison qu’elle habitera pour les deux semaines à venir, etc., etc., etc.
C’est étrange la manière qu'ont les personnes âgées de raconter/résumer leurs vies en deux minutes…
Leur solitude m’attendrit tout le temps...
Monday, July 27, 2009
Recette
Pour une fin de semaine réussie :
Il faut d’abord ignorer la pluie qui picore toute âme vivante… Oui, celle qui mouille le pavage de la ville depuis une éternité et un jour!
Il faut prendre ensuite deux fous et les faire monter dans une voiture.
Leur suggérer soigneusement un but dans la vie : prendre un espresso et manger un Tiramisu.
Ajouter comme argument une destination pour un espresso parfait à l’italienne… aussi bon que celui que toute personne sensée peut en prendre sur Via Nazzionalle, à Rome. Le quartier italien à Boston, disons…
Il faut pavoiser la ville de Boston de tout le soleil du monde, celui qui manque éperdument dans la ville d’origine.
En même temps, insuffler une bonne dose de chaleur et relâcher les fous dans la nature : ils sauront quoi faire pour parfaire cette recette : marcher jusqu’à l’épuisement et nager dans le bonheur d’une liberté renouvelée avec chaque respiration.
Ajouter de l'eau et quelques enfants. Laisser le tout mariner pendant deux jours (la fin de la semaine).
Sous une pluie à se noyer debout, ramener les fous-voyageurs à la casse de départ.
Ajouter encore de l’eau et laisser tremper le tout encore une semaine.
Il faut d’abord ignorer la pluie qui picore toute âme vivante… Oui, celle qui mouille le pavage de la ville depuis une éternité et un jour!
Il faut prendre ensuite deux fous et les faire monter dans une voiture.
Leur suggérer soigneusement un but dans la vie : prendre un espresso et manger un Tiramisu.
Ajouter comme argument une destination pour un espresso parfait à l’italienne… aussi bon que celui que toute personne sensée peut en prendre sur Via Nazzionalle, à Rome. Le quartier italien à Boston, disons…
Il faut pavoiser la ville de Boston de tout le soleil du monde, celui qui manque éperdument dans la ville d’origine.
En même temps, insuffler une bonne dose de chaleur et relâcher les fous dans la nature : ils sauront quoi faire pour parfaire cette recette : marcher jusqu’à l’épuisement et nager dans le bonheur d’une liberté renouvelée avec chaque respiration.
Ajouter de l'eau et quelques enfants. Laisser le tout mariner pendant deux jours (la fin de la semaine).
Sous une pluie à se noyer debout, ramener les fous-voyageurs à la casse de départ.
Ajouter encore de l’eau et laisser tremper le tout encore une semaine.
Tuesday, July 14, 2009
New York
Sunday, July 5, 2009
Soirée
Soirée au bord du fleuve.
Nous nous regardons tous les deux : le fleuve majestueux, tranquille et boueux défiant la pluie, moi, inquiète et ennuyée (de tant de pluie). Entre nous, sur une grosse pierre qui baigne ses pieds dans l’eau, quelqu’un a posé une chaise blanche. Sur la chaise repose une autre pierre, plus petite celle-ci, mais aussi solitaire que le fleuve.
Tableau surréaliste, mais d’autant plus beau dans la noirceur qui tombe implacablement parmi les gouttes de pluie.
Nous nous regardons tous les deux : le fleuve majestueux, tranquille et boueux défiant la pluie, moi, inquiète et ennuyée (de tant de pluie). Entre nous, sur une grosse pierre qui baigne ses pieds dans l’eau, quelqu’un a posé une chaise blanche. Sur la chaise repose une autre pierre, plus petite celle-ci, mais aussi solitaire que le fleuve.
Tableau surréaliste, mais d’autant plus beau dans la noirceur qui tombe implacablement parmi les gouttes de pluie.
Saturday, July 4, 2009
Matin
Avant d’ouvrir mes yeux, furieuse, j’entends ses pas quelque part dans l’appartement. C’est trop tôt, je ne veux pas me réveiller!
Toutefois, plus tard, en ouvrant les yeux, je baigne dans l’encre brune de ses yeux. Submergée par le bonheur de le voir à mes côtés, de me baigner dans ses yeux.
Un matin parmi d’autres…
Toutefois, plus tard, en ouvrant les yeux, je baigne dans l’encre brune de ses yeux. Submergée par le bonheur de le voir à mes côtés, de me baigner dans ses yeux.
Un matin parmi d’autres…
Friday, July 3, 2009
Chinatown - histoire de pluie
En route vers le quartier chinois, c’est la pluie qui la rattrape, au début, plutôt timide, insistante ensuite, face à son indifférence. Elle entre dans la ville souterraine acheter un parapluie : joyeusement Renoir.
En sortant, quelques gouttes de pluie laissent filtrer le soleil et le parapluie s’avère inutile. Joyeusement inutile.
Arrivée dans le quartier, elle se salue avec le chiromancien chinois, vieux et habillé de plusieurs chemises en soie colorées différemment, superposées comme les feuilles d’un kimono.
Elle se met à regarder un petit enfant blond qui coure inlassablement après un pigeon. Le pigeon virevolte semblant vouloir entraîner l’enfant dans le jeu.
Plusieurs tours de place s’ensuivent : parmi les gouttelettes de pluie, sous le soleil. Les parents et le frère aîné courent après le blond cadet qui, joues en feu, galope après le pigeon. Jusqu’au moment où le pigeon décide d’en finir avec le jeu et de s’en aller loin de tout atteinte.
À une table en pierre, sur des chaises taillées dans le même matériel quatre jeunes Chinoises picorent dans une assiette. Les gouttelettes de pluie se transforment en gouttes : quatre parapluies s’ouvrent au même instant et, elle les voit déployés autour de la table. Joyeusement colorés de rouge, de bleu, de jaune et de vert.
Maintenant, quatre paires de bâtonnets sortent de sous les parapluies continuant le picorement collectif.
Ah, cette pluie à n’en plus finir!
En sortant, quelques gouttes de pluie laissent filtrer le soleil et le parapluie s’avère inutile. Joyeusement inutile.
Arrivée dans le quartier, elle se salue avec le chiromancien chinois, vieux et habillé de plusieurs chemises en soie colorées différemment, superposées comme les feuilles d’un kimono.
Elle se met à regarder un petit enfant blond qui coure inlassablement après un pigeon. Le pigeon virevolte semblant vouloir entraîner l’enfant dans le jeu.
Plusieurs tours de place s’ensuivent : parmi les gouttelettes de pluie, sous le soleil. Les parents et le frère aîné courent après le blond cadet qui, joues en feu, galope après le pigeon. Jusqu’au moment où le pigeon décide d’en finir avec le jeu et de s’en aller loin de tout atteinte.
À une table en pierre, sur des chaises taillées dans le même matériel quatre jeunes Chinoises picorent dans une assiette. Les gouttelettes de pluie se transforment en gouttes : quatre parapluies s’ouvrent au même instant et, elle les voit déployés autour de la table. Joyeusement colorés de rouge, de bleu, de jaune et de vert.
Maintenant, quatre paires de bâtonnets sortent de sous les parapluies continuant le picorement collectif.
Ah, cette pluie à n’en plus finir!
Histoires de trottoir
File d’attente sur le trottoir : une musulmane, un noir, une asiatique, une indienne, un caucasien… En attendant l’autobus, ils sont alignés comme pour les photos du Gouvernement voulant montrer que toute personne est acceptée dans cette société, sans discrimination de race, de sexe, de langue ou de religion, que tout être humain y est inclus à une condition : qu’il paye ses taxes!
Mon autobus file à vive allure et un sourire tarde sur mes lèvres.
Le même sourire que celui qu’il a fait éclore ce matin, quand après le réveil tardif je suis allée sur le balcon regarder mes fleurs. Chemin faisant, j’ai laissé couler la douce musique chinoise achetée il y a quelques semaines dans le quartier. La musique jouait en essayant de remplacer le picotement de la pluie : trop de pluie, même mes fleurs étaient moroses et susurraient qu’elles en avaient assez…
Et la musique coulait encore quand je l’ai vu venir vers moi : petits pas de femme asiatique habillée de kimono. Il machait ainsi en dépit de son large pantalon de nuit... Pour accentuer encore une illusoire ressemblance, de ses mains, il se levait les coins des yeux. Beau comme un renard des sables qu'il en est! En riant, j’oublie pour la journée un sourire sur mes lèvres…pour toute la journée.
Un autre arrêt d’autobus, une autre fille d’attente : je regarde les gens sans intérêt particulier, quand je le vois et surtout, je l’entends, embrasser son portefeuille (ou plutôt une photo qu’il y avait…j’imagine). Le monsieur est tout à fait banal avec son tee-shirt-bedaine, mais comme ce ne sont que les enfants qui peuvent être embrassés de cette manière, son geste rallume mon sourire.
Tout regard révèle des diamants cachés dans l’anonymat de la foule. À n’en plus fermer ses yeux et à faire des rides aux coins des yeux à force de tant sourire…
Mon autobus file à vive allure et un sourire tarde sur mes lèvres.
Le même sourire que celui qu’il a fait éclore ce matin, quand après le réveil tardif je suis allée sur le balcon regarder mes fleurs. Chemin faisant, j’ai laissé couler la douce musique chinoise achetée il y a quelques semaines dans le quartier. La musique jouait en essayant de remplacer le picotement de la pluie : trop de pluie, même mes fleurs étaient moroses et susurraient qu’elles en avaient assez…
Et la musique coulait encore quand je l’ai vu venir vers moi : petits pas de femme asiatique habillée de kimono. Il machait ainsi en dépit de son large pantalon de nuit... Pour accentuer encore une illusoire ressemblance, de ses mains, il se levait les coins des yeux. Beau comme un renard des sables qu'il en est! En riant, j’oublie pour la journée un sourire sur mes lèvres…pour toute la journée.
Un autre arrêt d’autobus, une autre fille d’attente : je regarde les gens sans intérêt particulier, quand je le vois et surtout, je l’entends, embrasser son portefeuille (ou plutôt une photo qu’il y avait…j’imagine). Le monsieur est tout à fait banal avec son tee-shirt-bedaine, mais comme ce ne sont que les enfants qui peuvent être embrassés de cette manière, son geste rallume mon sourire.
Tout regard révèle des diamants cachés dans l’anonymat de la foule. À n’en plus fermer ses yeux et à faire des rides aux coins des yeux à force de tant sourire…
Sunday, June 28, 2009
Saturday, June 20, 2009
l'impossible
Il m’a toujours dit qu’un vrai homme doit faire au moins trois choses pendant sa vie pour pouvoir se considérer entier:
1. Planter un arbre
2. Construire une maison
3. Faire un enfant.
Vous n’allez pas, quand même, rechigner sur l’ordre!
Pour ce qui est de la dernière condition je me demande pourquoi lui-même a attendu jusqu’à la quarantaine pour enfin accepter de faire un enfant. Et cela juste après avoir subi la pression de toute sa famille traditionaliste et conservatrice qui lui avait inoculé les même préceptes qu’il essaie de me refiler maintenant. Et il avait quand même quoi offrir : son monde traditionaliste et toute la cohorte de rites et de valeurs…
En ce qui me concerne...euh, je vais m'en tenir au fleurs - l'éphémère me convient mieux que le durable.
1. Planter un arbre
2. Construire une maison
3. Faire un enfant.
Vous n’allez pas, quand même, rechigner sur l’ordre!
Pour ce qui est de la dernière condition je me demande pourquoi lui-même a attendu jusqu’à la quarantaine pour enfin accepter de faire un enfant. Et cela juste après avoir subi la pression de toute sa famille traditionaliste et conservatrice qui lui avait inoculé les même préceptes qu’il essaie de me refiler maintenant. Et il avait quand même quoi offrir : son monde traditionaliste et toute la cohorte de rites et de valeurs…
En ce qui me concerne...euh, je vais m'en tenir au fleurs - l'éphémère me convient mieux que le durable.
Wednesday, June 17, 2009
Soleil sans compromis
Elle sort rencontrer le soleil
Elle se prélasse dans les rues
Elle s’achète des chaussures, deux paires, car tout le monde le sait : les chaussures ne s’achètent qu’en paire!
On la voit se diriger, boîtes de chaussures sous le bras, vers le Chinatown
Le soleil et la liberté à ses trousses
Distraite, elle ne voit que le bonheur en état pur :
celui de flâner dans une ville étrangère encore, devenue la sienne depuis toujours,
celui de flairer le couple de vieux chinois qui se tiennent par la main – deux poupées aux mouvements presque mécaniques.
Le vieil homme s’est acheté des pâtisseries chinoises et marche au ralenti en s’appuyant sur sa canne
Il s’assoit, en prenant tout le temps du monde
Il sort un gâteau de son sac
Il le morcelle doucement
Il avale un morceau
Il jette un autre
Gros, paresseux, le pigeon se presse à avaler le morceau de gâteau. Goulûment. Vite. Avant les autres pigeons qui traînent dans les parages.
Le vieux Chinois en jette plusieurs morceaux, au grand bonheur des pigeons qui se bousculent.
Il les regarde sans expression sur le visage,
Il les disperse en agitant sa canne :
Nuage de pigeons
Paresseux, sans crainte.
Il reprend le jeu.
Elle se lève et se dirige vers lui
Au même moment, en guise de cadeau, le vieil homme fait monter le nuage de pigeons qui la frôlent.
Libre, enfant du soleil-même, elle rit, libérée de toute angoisse : de vieux Chinois il y en a plein la planète! Et elle s’éloigne, boîtes de chaussures sous le bras…
Elle se prélasse dans les rues
Elle s’achète des chaussures, deux paires, car tout le monde le sait : les chaussures ne s’achètent qu’en paire!
On la voit se diriger, boîtes de chaussures sous le bras, vers le Chinatown
Le soleil et la liberté à ses trousses
Distraite, elle ne voit que le bonheur en état pur :
celui de flâner dans une ville étrangère encore, devenue la sienne depuis toujours,
celui de flairer le couple de vieux chinois qui se tiennent par la main – deux poupées aux mouvements presque mécaniques.
Le vieil homme s’est acheté des pâtisseries chinoises et marche au ralenti en s’appuyant sur sa canne
Il s’assoit, en prenant tout le temps du monde
Il sort un gâteau de son sac
Il le morcelle doucement
Il avale un morceau
Il jette un autre
Gros, paresseux, le pigeon se presse à avaler le morceau de gâteau. Goulûment. Vite. Avant les autres pigeons qui traînent dans les parages.
Le vieux Chinois en jette plusieurs morceaux, au grand bonheur des pigeons qui se bousculent.
Il les regarde sans expression sur le visage,
Il les disperse en agitant sa canne :
Nuage de pigeons
Paresseux, sans crainte.
Il reprend le jeu.
Elle se lève et se dirige vers lui
Au même moment, en guise de cadeau, le vieil homme fait monter le nuage de pigeons qui la frôlent.
Libre, enfant du soleil-même, elle rit, libérée de toute angoisse : de vieux Chinois il y en a plein la planète! Et elle s’éloigne, boîtes de chaussures sous le bras…
Tuesday, June 16, 2009
Simple définition
La barrière de l’impossible – en perpétuellement déplacement dans la pensée et l’agir d’un être humain.
D’ailleurs, l’impossible, tant que tu es vivant ne tient que d'une définition personnelle, façonnée par la peur… la plus part du temps.
Peur de quoi?
De vivre, de foncer, de changer, de partir…
D’aimer, de haïr, d’aimer encore et de le dire…
De faire confiance et de se laisser trahi…
De fuir et d’affronter…
De faire la paix et de déclarer la guerre, de faire encore la paix…
Je ne cesse pas de me demander avec quelle définition opérationnelle du mot impossible travaille mon illusoire Dieu?!
D’ailleurs, l’impossible, tant que tu es vivant ne tient que d'une définition personnelle, façonnée par la peur… la plus part du temps.
Peur de quoi?
De vivre, de foncer, de changer, de partir…
D’aimer, de haïr, d’aimer encore et de le dire…
De faire confiance et de se laisser trahi…
De fuir et d’affronter…
De faire la paix et de déclarer la guerre, de faire encore la paix…
Je ne cesse pas de me demander avec quelle définition opérationnelle du mot impossible travaille mon illusoire Dieu?!
Tuesday, June 9, 2009
perte...
Il y a quelques jours, j’ai perdu une illusion.
Samedi matin, pendant que je m’apprêtais à concevoir l’annonce offrant une récompense pour la retrouver,
j’en ai perdu une autre…importante, fondamentale même.
Aujourd’hui, j’en ai perdu encore deux.
À ce rythme, sous peu, je risque de me vider de mes illusions
Et il ne me restera qu’à pleuvoir
Pour remplir mon monde.
Une chance que je ne suis pas une bouteille…on pourrait voir le vide en transparence…
Samedi matin, pendant que je m’apprêtais à concevoir l’annonce offrant une récompense pour la retrouver,
j’en ai perdu une autre…importante, fondamentale même.
Aujourd’hui, j’en ai perdu encore deux.
À ce rythme, sous peu, je risque de me vider de mes illusions
Et il ne me restera qu’à pleuvoir
Pour remplir mon monde.
Une chance que je ne suis pas une bouteille…on pourrait voir le vide en transparence…
Sunday, May 24, 2009
Kaaikop
Le mont Kaaikop nous a accueillis avec toutes ses mouches noires. Et les mouches nous ont bouffés royalement…
Pour nous venger, nous avons essayé gentiment de les manger à notre tour. Ensuite, dans le même esprit charitable (la vengeance, je veux dire) nous avons embarqué les mouches dans la voiture. Désespérées, elles se heurtaient aux vitres à la recherche de leur liberté perdue.
Dommage qu’émigrer ne soit pas contagieux.
Pour nous venger, nous avons essayé gentiment de les manger à notre tour. Ensuite, dans le même esprit charitable (la vengeance, je veux dire) nous avons embarqué les mouches dans la voiture. Désespérées, elles se heurtaient aux vitres à la recherche de leur liberté perdue.
Dommage qu’émigrer ne soit pas contagieux.
Tuesday, May 5, 2009
Le temps des sorciers
Samedi matin, il étalait encore craintivement ses bourgeons et j’ai conclu qu’il n’était pas prêt. D’ailleurs, je croyais qu’il faisait soigneusement le repassage des ses fleurs…
Ciel bleu, grand soleil, un soupçon de vent et enivrante chaleur. Lui, devant ma fenêtre, se paraît à la hâte de ses fleurs verdâtres dès que dos tourné et troisième œil inattentif, je vaguais à mes occupations.
Ciel bleu, grand soleil, un soupçon de vent et enivrante chaleur. Lui, devant ma fenêtre, se paraît à la hâte de ses fleurs verdâtres dès que dos tourné et troisième œil inattentif, je vaguais à mes occupations.
Huit heures plus tard, Il était tout fleuri.
Il te ressemble, dit mon Autre, tu fais aussi des bêtises dès que je ne te donne toute mon attention.
Il te ressemble, dit mon Autre, tu fais aussi des bêtises dès que je ne te donne toute mon attention.
Non, c’est sorcier, à moi de m’esclaffer!
Si le temps des sorciers est révolu, il n’en est pas ainsi de celui de l’Inquisition qui n’a fait que changer de méthode de torture… et peut-être de nom…mais je n’en suis pas certaine…
Wednesday, April 22, 2009
IL
Tout ennuyé, Il se lève ne sachant même combien Il avait dormi, étant donné qu’Il n’avait pas pris la peine d’inventer le temps.
Il sera bien que je remplisse Ma vie, se dit-Il tout d’un coup, en ouvrant grande sa bouche entourée d’une longue barbe blanche, quoique la définition du mot blanc n’existe pas encore.
Il regarde autour : rien, Lui tout seul! Dormant, ronflant bruyamment, ouvrant l’œil parfois – sans couleur celui-ci, car les couleurs non plus n’existent encore, le blanc et le noir étant bien les exceptions permettant de Le distinguer Lui. Les couleurs non plus n’étaient pas encore créées.
Affamé, dans l’attente de…mais qu’attend-Il donc quand il n’y a rien, ni personne? Seul s’y trouve l’autre œil, toujours ouvert, toujours attentif et en attente, mais de celui-ci Lui ne sait rien et je ne vous ennuierai à vous le présenter maintenant
L’Étincelle de sa décision première : remplir Sa vie!
Il sera bien que je remplisse Ma vie, se dit-Il tout d’un coup, en ouvrant grande sa bouche entourée d’une longue barbe blanche, quoique la définition du mot blanc n’existe pas encore.
Il regarde autour : rien, Lui tout seul! Dormant, ronflant bruyamment, ouvrant l’œil parfois – sans couleur celui-ci, car les couleurs non plus n’existent encore, le blanc et le noir étant bien les exceptions permettant de Le distinguer Lui. Les couleurs non plus n’étaient pas encore créées.
Affamé, dans l’attente de…mais qu’attend-Il donc quand il n’y a rien, ni personne? Seul s’y trouve l’autre œil, toujours ouvert, toujours attentif et en attente, mais de celui-ci Lui ne sait rien et je ne vous ennuierai à vous le présenter maintenant
L’Étincelle de sa décision première : remplir Sa vie!
Tuesday, April 21, 2009
Enfant unique
Les enfants uniques font plus de bêtises que les autres. D’une part, parce qu’ils se doivent de garder leurs parents bien occupés, de l’autre, parce que, de toute manière, ces enfants n’ont rien de mieux à faire.
Sans être l’enfant de quelqu’un, Dieu est unique. D’ici ses… Maladresses.
Sans être l’enfant de quelqu’un, Dieu est unique. D’ici ses… Maladresses.
Monday, April 20, 2009
Entrevue d’embauche
J’ai rêvé d’être en voyage. Étrange, c’est une chose dont je ne rêve pas d’habitude, car je suis en voyage… la plupart du temps. Mais si les rêves sont envoyés par Dieu et s’Il est aussi tout puissant qu’on le dit, ne pourrait-Il faire en sorte que je sois toujours en état... de voyage ?!
Dieu, je vous embauche, mais avant de vous octroyer ce contrat, pouvez-vous me dire :
Quelles sont vos forces ?
Et vos faiblesses ?
Entrevue d’embauche :
Question 1 : Dieu, auriez-vous l’obligeance de me parler un peu de votre parcours professionnel ?
Dieu, je vous embauche, mais avant de vous octroyer ce contrat, pouvez-vous me dire :
Quelles sont vos forces ?
Et vos faiblesses ?
Entrevue d’embauche :
Question 1 : Dieu, auriez-vous l’obligeance de me parler un peu de votre parcours professionnel ?
Histoire d'autobus
De nature plutôt timide, je ne suis pas la personne à commencer une conversation en autobus, mais communicateur est marqué sur mon front assez clairement pour que certains gens le voient. S’ils ont besoin de parler, de se confesser, ou simplement d’obtenir des réponses, ils s’approchent.
Un soir, de retour de mon cours d’anglais, dans l’autobus express, il m’offre la place près de la fenêtre, à côté de lui. « On va se dire des histoires », me dit-il d’entrée de conversation. C’est ainsi que j’ai appris qu’il travaille de nuit depuis l’éternité du temps, que sa voiture est au garagiste, qu’il se sent seul et qu’il écoute de la musique pendant son quart de travail. Et moi, est-ce que je travaille beaucoup ? J’aime ce que je fais ? Non, oui et le ciel est bleu, et le printemps n’attends que mon sourire pour éclore chaque matin.
Chacun son printemps. Le tien est dans ta poche !
Un soir, de retour de mon cours d’anglais, dans l’autobus express, il m’offre la place près de la fenêtre, à côté de lui. « On va se dire des histoires », me dit-il d’entrée de conversation. C’est ainsi que j’ai appris qu’il travaille de nuit depuis l’éternité du temps, que sa voiture est au garagiste, qu’il se sent seul et qu’il écoute de la musique pendant son quart de travail. Et moi, est-ce que je travaille beaucoup ? J’aime ce que je fais ? Non, oui et le ciel est bleu, et le printemps n’attends que mon sourire pour éclore chaque matin.
Chacun son printemps. Le tien est dans ta poche !
Thursday, April 16, 2009
Le cercle
J’ai rongé ma patte comme le renard de l’histoire pour échapper au lien qui me confine dans un cercle. Je la ronge encore, car je n’ai changé que de langue et de place. Le cercle, quoique élargi, m’a l’air d’une barrière infranchissable.
Est-ce que du haut de son ciel Dieu me regarde avec intérêt : petit insecte agité bougeant chaotique à la recherche d’une liberté illusoire ? C’était quoi déjà la liberté ?
Et quand Il s’ennuie de regarder, qu’est-ce que Dieu fabrique encore ? Il a déjà fini Jésus.
Est-ce que du haut de son ciel Dieu me regarde avec intérêt : petit insecte agité bougeant chaotique à la recherche d’une liberté illusoire ? C’était quoi déjà la liberté ?
Et quand Il s’ennuie de regarder, qu’est-ce que Dieu fabrique encore ? Il a déjà fini Jésus.
Wednesday, April 15, 2009
Varia 2
Le manque de communication est le principal malaise de la société moderne, car se taire, ne pas dire ce que l’on pense est devenu la norme. Le reste en découle… Par contre, on fait plus de bruit pour apeurer le silence.
………………………………………………………………
Je marche dans la rue d’un pas pressé quand je vois la petite bouche rouge, les yeux de monstre, le restant de la tête tricoté en blanc cassé – paisible créature en laine, perdue par mégarde. Resté seul dans le milieu du trottoir, le gant en forme d’ogre sympathique est plutôt désemparé. Je le ramasse et je le dépose sur un tas de neige. Je sens le regard souriant qui me cherche. C’est un employé d’entretien qui me regarde faire, tout sourire, et je me rends compte qu’il y a un Œil qui voit tous nos gestes, qu’il y a une Attention qui suit nos mouvements et, parfois, nos pensées.
…On voit bien que je vis encore sous l’emprise d’une société totalitaire…
Ou la liberté est-elle justement la possibilité de dire ce que l’on pense et rien de plus?! Sérieux : c’est quoi la liberté?!
…………………………………………………………….
Je reste là, assise, à regarder comme un Dieu mon insecte qui ne cesse de bouger en dépit de l’épingle qui l’attache au morceau de polystyrène. Je pense tout d’un coup que chacun est un insecte empalé qui bouge inutilement en cercle pour s’en sauver, pendant que l’Autre le regarde faire. Quelqu’un qui sait bien que l’insecte restera là, accroché par son épingle jusqu’au dernier souffle, de l’insecte, pas de celui qui regarde. Et si, par hasard, c’est le regard qui meurt en premier, l’insecte continuera son labeur insensé de Sisyphe en essayant de s’extraire du prévu, d’élargir son cercle, de grandir, prédestiné néanmoins à y rester.
Et les voyages dans tout cela ? Est-ce qu’on élargit le cercle en voyageant, ou c’est juste une manière de courir plus vite autour du point fixe ?!
………………………………………………………………
Je marche dans la rue d’un pas pressé quand je vois la petite bouche rouge, les yeux de monstre, le restant de la tête tricoté en blanc cassé – paisible créature en laine, perdue par mégarde. Resté seul dans le milieu du trottoir, le gant en forme d’ogre sympathique est plutôt désemparé. Je le ramasse et je le dépose sur un tas de neige. Je sens le regard souriant qui me cherche. C’est un employé d’entretien qui me regarde faire, tout sourire, et je me rends compte qu’il y a un Œil qui voit tous nos gestes, qu’il y a une Attention qui suit nos mouvements et, parfois, nos pensées.
…On voit bien que je vis encore sous l’emprise d’une société totalitaire…
Ou la liberté est-elle justement la possibilité de dire ce que l’on pense et rien de plus?! Sérieux : c’est quoi la liberté?!
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Je reste là, assise, à regarder comme un Dieu mon insecte qui ne cesse de bouger en dépit de l’épingle qui l’attache au morceau de polystyrène. Je pense tout d’un coup que chacun est un insecte empalé qui bouge inutilement en cercle pour s’en sauver, pendant que l’Autre le regarde faire. Quelqu’un qui sait bien que l’insecte restera là, accroché par son épingle jusqu’au dernier souffle, de l’insecte, pas de celui qui regarde. Et si, par hasard, c’est le regard qui meurt en premier, l’insecte continuera son labeur insensé de Sisyphe en essayant de s’extraire du prévu, d’élargir son cercle, de grandir, prédestiné néanmoins à y rester.
Et les voyages dans tout cela ? Est-ce qu’on élargit le cercle en voyageant, ou c’est juste une manière de courir plus vite autour du point fixe ?!
Monday, April 13, 2009
Friday, April 3, 2009
Thursday, April 2, 2009
Proposition
Si c’est juste de la soumission et du sexe, que les hommes afghans (chiites) ont besoin, je propose qu’on leur donne des vierges poupées gonflables. (Tchador inclus pour respecter les convenances)
Une fois ce problème résolu, ils pourront concentrer leur énergie à la poésie :
Il n’y a pas de plus noble occupation.
Bien sûr, pour combler leur besoin d’honneur,
Ils pourront poser tout autre geste n’impliquant pas de violence envers l’autre…
Je me demande si Allah aura quelque chose à redire…
Une fois ce problème résolu, ils pourront concentrer leur énergie à la poésie :
Il n’y a pas de plus noble occupation.
Bien sûr, pour combler leur besoin d’honneur,
Ils pourront poser tout autre geste n’impliquant pas de violence envers l’autre…
Je me demande si Allah aura quelque chose à redire…
Wednesday, April 1, 2009
Tuesday, March 31, 2009
Manque
Vous ne savez tout ce que vous pouvez manquer en ne prenant pas l'autobus!
Par exemple, aujourd'hui, j'ai manqué mon arrêt d'autobus tant je nageais dans le bonheur de ma lecture! (Saramago - L'Évangile...)
Une chance que je n’ai pas fait le trajet en boucle, 2-3 fois, avant de me rendre compte que je vis dans mon livre…
Par exemple, aujourd'hui, j'ai manqué mon arrêt d'autobus tant je nageais dans le bonheur de ma lecture! (Saramago - L'Évangile...)
Une chance que je n’ai pas fait le trajet en boucle, 2-3 fois, avant de me rendre compte que je vis dans mon livre…
…j’ai dû retourner à pied…
Saturday, March 28, 2009
Friday, March 27, 2009
Livres
Nous sommes tous crucifiés sur la rose des vents. […] Quoi qu’on fasse, on n’y échappe point. Je pense que nous avons, exactement, les dimensions de l’univers, que nous y sommes cloués, que le mot Golgotha veut dire Univers dans une langue dont nous avons perdu la clef.
Vintila Horia – Une femme pour l’Apocalypse
Est-ce une infirmité ou un péché, ce besoin de fixer la vie sur le papier, de donner une forme arrêtée au mouvement du monde? Je ne sais. Bear pensait qu’écrire une pensée l’atrophiait, dissipait un souffle sacré, l’étouffait même. Lorsqu’ils sont capturés, emprisonnés, les mots deviennent une barrière face à la réalité, une barrière qu’il vaut mieux ne pas édifier. Tout passe, tout change. Une fois qu’il s’est produit, un événement n’est plus que ce que la mémoire veut bien en faire, et sa forme se transforme avec le temps. L’écrire, c’est le fixer sur place aussi définitivement qu’une peau de serpent à sonnettes que l’on a tannée, étirée et clouée au mur d’une grange. Une réplique satisfaisante, mais fort trompeuse, de l’original : plate, sans vie, inoffensive.
Charles Frazier – Treize lunes
Il prononça ces paroles et aussitôt la rumeur de la vie, comme convoquée par sa voix, ou comme si elle entrait soudain par une porte que quelqu’un avait ouverte toute grande sans beaucoup réfléchir aux conséquences, occupa l’espace qui avait appartenu précédemment au silence, lui cédant juste des petits territoires occasionnels, des surfaces infimes, comme ces marées exiguës que des forêts murmurantes entourent et cachent.
…
Au moment où ils allaient poser les pieds sur la route, les hommes élevèrent la voix en un chœur solennel pour prononcer les bénédictions de circonstance, les femmes les répétant discrètement, presque en sourdine, comme si elles avaient appris que qui a peu d’espoir d’être entendu n’a rien à gagner à clamer, même quand il n’a rien demandé et ne demandera rien, et qu’il glorifie tout.
[…] d’abord les hommes, car nous savons qu’en toute chose les femmes sont secondaires, il suffit de rappeler une fois de plus, et cela ne sera pas la dernière, qu’Ève fut créée après Adam et à partir d’une de ses côtes, quand donc apprendrons-nous que pour comprendre certaines choses il faut accepter de remonter aux sources.
Jose Saramago – L’Évangile selon Jésus-Christ
Vintila Horia – Une femme pour l’Apocalypse
Est-ce une infirmité ou un péché, ce besoin de fixer la vie sur le papier, de donner une forme arrêtée au mouvement du monde? Je ne sais. Bear pensait qu’écrire une pensée l’atrophiait, dissipait un souffle sacré, l’étouffait même. Lorsqu’ils sont capturés, emprisonnés, les mots deviennent une barrière face à la réalité, une barrière qu’il vaut mieux ne pas édifier. Tout passe, tout change. Une fois qu’il s’est produit, un événement n’est plus que ce que la mémoire veut bien en faire, et sa forme se transforme avec le temps. L’écrire, c’est le fixer sur place aussi définitivement qu’une peau de serpent à sonnettes que l’on a tannée, étirée et clouée au mur d’une grange. Une réplique satisfaisante, mais fort trompeuse, de l’original : plate, sans vie, inoffensive.
Charles Frazier – Treize lunes
Il prononça ces paroles et aussitôt la rumeur de la vie, comme convoquée par sa voix, ou comme si elle entrait soudain par une porte que quelqu’un avait ouverte toute grande sans beaucoup réfléchir aux conséquences, occupa l’espace qui avait appartenu précédemment au silence, lui cédant juste des petits territoires occasionnels, des surfaces infimes, comme ces marées exiguës que des forêts murmurantes entourent et cachent.
…
Au moment où ils allaient poser les pieds sur la route, les hommes élevèrent la voix en un chœur solennel pour prononcer les bénédictions de circonstance, les femmes les répétant discrètement, presque en sourdine, comme si elles avaient appris que qui a peu d’espoir d’être entendu n’a rien à gagner à clamer, même quand il n’a rien demandé et ne demandera rien, et qu’il glorifie tout.
[…] d’abord les hommes, car nous savons qu’en toute chose les femmes sont secondaires, il suffit de rappeler une fois de plus, et cela ne sera pas la dernière, qu’Ève fut créée après Adam et à partir d’une de ses côtes, quand donc apprendrons-nous que pour comprendre certaines choses il faut accepter de remonter aux sources.
Jose Saramago – L’Évangile selon Jésus-Christ
Le père des cerisiers
En bon parent, pour les Pâques, le père des cerisiers, soit Dieu, leur a créé des vêtements en fleurs et lumière, des parfums enivrants…comme tout parent nourricier doit le faire, avant une si grande célébration.
Pour quel moment donc a créé Dieu les magnifiques vêtements?
Pour les Pâques juives (7 avril),
Pour les Pâques catholiques (12 avril)
Ou
Pour les Pâques orthodoxes (le 19 avril)?
Quoi? Les cerisiers vont-ils habiller les vêtements en fleurs et lumière pour tous les trois célébrations?
Mais alors quelle religion respecte Dieu?
Et pourquoi a-t-il créé tant de religions? Afin de nous induire en erreur?Ou par hasard, ce n’est pas Dieu qui a créé les religions, mais bien... l’Autre?
Pour quel moment donc a créé Dieu les magnifiques vêtements?
Pour les Pâques juives (7 avril),
Pour les Pâques catholiques (12 avril)
Ou
Pour les Pâques orthodoxes (le 19 avril)?
Quoi? Les cerisiers vont-ils habiller les vêtements en fleurs et lumière pour tous les trois célébrations?
Mais alors quelle religion respecte Dieu?
Et pourquoi a-t-il créé tant de religions? Afin de nous induire en erreur?Ou par hasard, ce n’est pas Dieu qui a créé les religions, mais bien... l’Autre?
Thursday, March 26, 2009
Incapacité
Je ne pourrais pas devenir demain, mais :
- plus grande, mais pouvoir regarder le monde d’un haut d’une montagne
- plus belle, mais à quoi bon?!
- plus intelligente, mais parfaire mes connaissances
- plus éduquée, mais apprendre davantage
- plus créative, mais créer quand même
- plus jeune, mais moins naïve
par contre, je pourrais devenir :
- plus gentille – si cela me/te dit
- plus aimable – si je le veux
- plus polie – si tu ne m’empêches
- plus de ça, moins de l’autre, jusqu’à la fin de ma vie, parce que seul le bœuf est constant: on ne lui a pas donné de choix...
- plus grande, mais pouvoir regarder le monde d’un haut d’une montagne
- plus belle, mais à quoi bon?!
- plus intelligente, mais parfaire mes connaissances
- plus éduquée, mais apprendre davantage
- plus créative, mais créer quand même
- plus jeune, mais moins naïve
par contre, je pourrais devenir :
- plus gentille – si cela me/te dit
- plus aimable – si je le veux
- plus polie – si tu ne m’empêches
- plus de ça, moins de l’autre, jusqu’à la fin de ma vie, parce que seul le bœuf est constant: on ne lui a pas donné de choix...
Wednesday, March 25, 2009
Varia
J’aime bien ce moment incertain quand l’hiver n’a pas fini de plier (ses) bagages et que le printemps prépare encore son arrivée en expulsant de son ventre les oiseaux du monde.
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Hier, j’ai vu deux filles habillées de noir des pieds à la tête (le visage couvert par un morceau de tissu noir). Pour une seconde, j’ai eu envie de m’arrêter et de leur demander : pourquoi, mesdames?J’ai réprimé mon envie sans doute pour les mêmes raisons que je ne pose pas ce genre de question à mes collègues :1. parce que, de toute façon, je connais la réponse officielle, correcte et conforme aux normes générales de la société ainsi que la réponse réelle.2. parce que le « pourquoi » est l’apanage des enfants de 5 ans et de chercheurs de tout âge.
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En prévision des vacances, j’agis comme l’âne de Buridan ne sachant pas quelle destination choisir en premier…
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OOOUPS! C’est fait : les cerisiers nous ont convoqués à Washington. Une chance que les cerisiers de Tokyo ne se réunissent en séance extraordinaire que la semaine prochaine!
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Hier, j’ai vu deux filles habillées de noir des pieds à la tête (le visage couvert par un morceau de tissu noir). Pour une seconde, j’ai eu envie de m’arrêter et de leur demander : pourquoi, mesdames?J’ai réprimé mon envie sans doute pour les mêmes raisons que je ne pose pas ce genre de question à mes collègues :1. parce que, de toute façon, je connais la réponse officielle, correcte et conforme aux normes générales de la société ainsi que la réponse réelle.2. parce que le « pourquoi » est l’apanage des enfants de 5 ans et de chercheurs de tout âge.
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En prévision des vacances, j’agis comme l’âne de Buridan ne sachant pas quelle destination choisir en premier…
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OOOUPS! C’est fait : les cerisiers nous ont convoqués à Washington. Une chance que les cerisiers de Tokyo ne se réunissent en séance extraordinaire que la semaine prochaine!
Tuesday, March 24, 2009
M
Entourée de l’odeur des livres moisis qui règne dans l’église portant le nom du fils de Dieu j’écoute l’écoulement des sons : comme des joyeuses gouttes qui remplissent l’espace grisâtre.
Une goutte-son qui tombe réverbérée par les murs. Je la ramasse avec le bout de mes oreilles; en fermant mes paupières je ne vois que de l’herbe caressée du vent.
La musique est la seule des inventions humaines que Dieu regrette de ne pas avoir créée.
Une goutte-son qui tombe réverbérée par les murs. Je la ramasse avec le bout de mes oreilles; en fermant mes paupières je ne vois que de l’herbe caressée du vent.
La musique est la seule des inventions humaines que Dieu regrette de ne pas avoir créée.
Wednesday, March 18, 2009
Unique?
Horia Vintila écrit dans son livre "Une femme pour l'Apocalypse":
"Il n'y a qu'un seul Dieu. C'est nous qui lui donnons des noms, au hasard de la géographie."
Horia, je suis désolée,
mais mon Dieu a envoyé son Jésus sur Terre, parmi les humains,
en restant tout seul encore une fois, parce qu'Il attend son ami,
Allah, parti seul pour un séjour dans le désert
Prêcher dans le désert...
"Il n'y a qu'un seul Dieu. C'est nous qui lui donnons des noms, au hasard de la géographie."
Horia, je suis désolée,
mais mon Dieu a envoyé son Jésus sur Terre, parmi les humains,
en restant tout seul encore une fois, parce qu'Il attend son ami,
Allah, parti seul pour un séjour dans le désert
Prêcher dans le désert...
Tuesday, March 17, 2009
Jésus
Des jours et des jours de bavardage s’ensuivirent
(et j’utilise ici le mot jour en gardant en tête la définition telle qu’acceptée par les mortels, soit un intervalle de 24 heures)
…mais puisque je te le dis, n’arrêtait-Il de répéter.
Tu vas voir, ensemble nous allons les sauver
Ton sacrifice les ramènera sur le bon chemin
Silencieux, Jésus ne faisait que hocher la tête, incrédule
Car pendant tout le bavardage de l’Autre il avait regardé attentivement en bas
Un peu écœuré face à la démagogie
Au bruit inutile
Aux pleurnichages sans fin
Aux demandes démesurées
N’ayant pas l’expérience sans début et sans fin de l’Autre
Jésus demanda tout d’un coup, après l’écoulement de son temps d’écoute :
Pourquoi réussirait-il l’amour,
alors que ni Tes promesses pour une meilleure vie dans l’au-delà,
ni la peur face à Ta furie
n’ont pas réussi à les changer?
…mais parce que Je te le dis!
(et j’utilise ici le mot jour en gardant en tête la définition telle qu’acceptée par les mortels, soit un intervalle de 24 heures)
…mais puisque je te le dis, n’arrêtait-Il de répéter.
Tu vas voir, ensemble nous allons les sauver
Ton sacrifice les ramènera sur le bon chemin
Silencieux, Jésus ne faisait que hocher la tête, incrédule
Car pendant tout le bavardage de l’Autre il avait regardé attentivement en bas
Un peu écœuré face à la démagogie
Au bruit inutile
Aux pleurnichages sans fin
Aux demandes démesurées
N’ayant pas l’expérience sans début et sans fin de l’Autre
Jésus demanda tout d’un coup, après l’écoulement de son temps d’écoute :
Pourquoi réussirait-il l’amour,
alors que ni Tes promesses pour une meilleure vie dans l’au-delà,
ni la peur face à Ta furie
n’ont pas réussi à les changer?
…mais parce que Je te le dis!
Et Dieu resta encore seul.
Une soupe
Il m’arrive de me sentir la plus choyée parmi les humains
Quand quelqu’un m’offre une soupe comme remède à un état de mal général
Et je parle d’une personne qui ne me connaît pas assez
pour savoir que je déteste la soupe…
Oui, je ne sens d'autant plus choyée,
en sachant que la terre ne cesse pas de tourner
Sans mon sourire.
Quand quelqu’un m’offre une soupe comme remède à un état de mal général
Et je parle d’une personne qui ne me connaît pas assez
pour savoir que je déteste la soupe…
Oui, je ne sens d'autant plus choyée,
en sachant que la terre ne cesse pas de tourner
Sans mon sourire.
Monday, March 16, 2009
Ce matin, Dieu...
En sortant ce matin par la porte secondaire de son logement principal
Dieu a vu une petite chose qui ne ressemblait en rien à ses créations.
Il l’a regardé longuement en s’interrogeant :
Est-ce une chose que J’ai créée Moi-même dans un moment d’étourderie?
Est-ce parmi les choses que J’ai créées en premier et,
depuis toute l’étérnité qui est déjà passée,
J’en ai oubliées?
Voyez-vous, Dieu n’a pas d’âge et, de toute manière, Il a une si drôle de façon de mesurer le temps qu’Il ne se rend pas compte qu’Il est lui-même dépassé…
Il se mit alors à gronder à voix haute : t’es qui toi?!
Je suis un nuage, lui a répondu une petite voix.
Suis-Je ton Créateur, a demandé encore Dieu?
C’est le vent, je crois, a répondu le nuage, tout en s’eloignant rapidement
Emporté par le désir de s’en aller
et
par le vent qui en arrachait des morceaux de sa création…
Dieu a vu une petite chose qui ne ressemblait en rien à ses créations.
Il l’a regardé longuement en s’interrogeant :
Est-ce une chose que J’ai créée Moi-même dans un moment d’étourderie?
Est-ce parmi les choses que J’ai créées en premier et,
depuis toute l’étérnité qui est déjà passée,
J’en ai oubliées?
Voyez-vous, Dieu n’a pas d’âge et, de toute manière, Il a une si drôle de façon de mesurer le temps qu’Il ne se rend pas compte qu’Il est lui-même dépassé…
Il se mit alors à gronder à voix haute : t’es qui toi?!
Je suis un nuage, lui a répondu une petite voix.
Suis-Je ton Créateur, a demandé encore Dieu?
C’est le vent, je crois, a répondu le nuage, tout en s’eloignant rapidement
Emporté par le désir de s’en aller
et
par le vent qui en arrachait des morceaux de sa création…
il n’y a pas de chose plus éphémère qu’un nuage…
C’est ainsi que Dieu
Se retouva seul
toute une journée…
Et c’est alors qu’Il a décidé de créer Jésus...
Le pauvre!
C’est ainsi que Dieu
Se retouva seul
toute une journée…
Et c’est alors qu’Il a décidé de créer Jésus...
Le pauvre!
Sunday, March 15, 2009
Monday, February 23, 2009
Échecs – partie remise
Dieu jouait aux échecs avec Allah
En silence, depuis un bon bout de temps déjà.
En silence, depuis un bon bout de temps déjà.
Échappés à leur constante surveillance et à leur gentil grondement
Les humains se sont mis à se taire ensemble
Et à agir comme si la parole n’avait jamais été inventée
Ils ont vu ainsi naître leur première création : le conflit.
Plus tard, par manque d’occupation plus stimulante
Ils ont créé la guerre, leur deuxième création.
Du même coup, ils ont apprivoisé les femmes et les ont enfermées
Dans des vêtements et dans des préjugés.
Quand Dieu et Allah ont fini leur partie (résultat : partie remise, comme vous pouvez l’imaginer aisément)
Le monde était déjà ce qu’on connaît aujourd’hui.
Il ne restait qu’à créer le sourire, le concept de liberté
Et les journalistes
Pour qu’ils nous présentent leurs découpages… De réalité.
PS Inutile de donner un coup de fil à Dieu... je viens de vous dire qu'il est occupé
Sunday, February 15, 2009
Je ne veux pas te voir habillée de noir de tête aux pieds, avec ces lunettes reposant non pas sur ton nez, mais sur le tissu qui te couvre tout le visage. Et ne me dis pas que tu t’habilles ainsi par modestie! Tu attires plus l’attention aussi modeste que tu t’imagines que je le fais moi aussi rebelle et bavarde que je me crois, car dans la société moderne plus nous sommes conformes, plus nous passons inaperçus. En plus, prends soin, comme je monte l’escalier, je vois tes chaussures sport blanches et ici tu enfreints la règle du noir!
Ne me dis pas non plus que tu te juges l’égale de l’homme qui t’accompagne, il n’a pas le visage couvert de noir, lui; oui, c’est vrai, il a quelques longs poils dans sa barbe, mais est-ce pareil à ton noir accoutrement? Regarde un peu, il est habillé dans des couleurs neutres, personne ne le remarquerait s’il n’était pas avec toi. Et tu appelles cela de la modestie? Non, c’est de l’arrogance pure! Tout le monde te regarde, avec plus d’intérêt que si tu étais toute nue là, en haut de cet escalier que je monte en haletant lourdement… ma peine de femme moderne qui doit maintenir sa forme physique et sa silhouette. Vois-tu jusqu’à quel point je suis conforme?
Et, de grâce, je ne veux pas t’entendre me dire que tu t’habilles pareillement pour ton Allah, car, sans vouloir te blesser, je te dis que cela fait plus de deux millénaires qu’il joue tranquillement aux échecs avec mon Dieu. Comment expliquer autrement Leur aveuglement face à la haine déversée sur terre? Ils sont occupés et tu ne dois pas te raconter des histoires concernant Leur capacité d’être L’un et L’autre attentifs à nos besoins, car dès qu’Ils finiront Leur partie Ils vont en débuter une autre et, en plus, Ils se foutent de qui gagne parce que Leur partie d’échecs est juste un passe-temps pour Leur éternité.
Ne me dis pas non plus que tu te juges l’égale de l’homme qui t’accompagne, il n’a pas le visage couvert de noir, lui; oui, c’est vrai, il a quelques longs poils dans sa barbe, mais est-ce pareil à ton noir accoutrement? Regarde un peu, il est habillé dans des couleurs neutres, personne ne le remarquerait s’il n’était pas avec toi. Et tu appelles cela de la modestie? Non, c’est de l’arrogance pure! Tout le monde te regarde, avec plus d’intérêt que si tu étais toute nue là, en haut de cet escalier que je monte en haletant lourdement… ma peine de femme moderne qui doit maintenir sa forme physique et sa silhouette. Vois-tu jusqu’à quel point je suis conforme?
Et, de grâce, je ne veux pas t’entendre me dire que tu t’habilles pareillement pour ton Allah, car, sans vouloir te blesser, je te dis que cela fait plus de deux millénaires qu’il joue tranquillement aux échecs avec mon Dieu. Comment expliquer autrement Leur aveuglement face à la haine déversée sur terre? Ils sont occupés et tu ne dois pas te raconter des histoires concernant Leur capacité d’être L’un et L’autre attentifs à nos besoins, car dès qu’Ils finiront Leur partie Ils vont en débuter une autre et, en plus, Ils se foutent de qui gagne parce que Leur partie d’échecs est juste un passe-temps pour Leur éternité.
Friday, February 13, 2009
Bruit
Tuesday, February 10, 2009
Saramago
"on dirait que tu ne vois pas que les mots sont des étiquettes collées sur les choses, les mots ne sont pas les choses, tu ne sauras jamais comment sont les choses, pas même quels sont leur vrais noms, car les noms que tu leur donnes ne sont que cela, les noms que tu leur donnes." José Saramago - Les intermittences de la mort
Non, pas encore Dieu!
Ce matin, Dieu jouait à Gauguin
De belles couleurs qu’Il avait mises sur sa palette
Il barbouilla la moitié est du ciel
de violet, de rouge, de jaune
avant de se rendre compte que personne ne regardait :
tout le monde était enfermé quelque part
en autobus, en métro, en soi-même…
Ennuyé, il a tout laissé tomber
dans la grisaille
La palette saturée en couleurs de droite (chaudes)
est restée briller tranquillement
dans ma poche.
Et toi, qu’est-ce que tu caches dans la tienne?
De belles couleurs qu’Il avait mises sur sa palette
Il barbouilla la moitié est du ciel
de violet, de rouge, de jaune
avant de se rendre compte que personne ne regardait :
tout le monde était enfermé quelque part
en autobus, en métro, en soi-même…
Ennuyé, il a tout laissé tomber
dans la grisaille
La palette saturée en couleurs de droite (chaudes)
est restée briller tranquillement
dans ma poche.
Et toi, qu’est-ce que tu caches dans la tienne?
Tuesday, January 20, 2009
Madame Clicquot
Dans le frigo une Veuve Clicquot tremble
Elle de froid, moi d’excitation, pas dans le frigo, colée à la Veuve…
Un sentiment qu’enfant je ressentais devant le gâteau d’anniversaire
Avant de souffler les bougies, entourée de mes amis
Les amis je les ai perdus en route
Ou ils se sont enfouis gentiment pour prendre leur place
Dans mon souvenir
Dans leur vie
L’excitation je la vis encore quand privilégiée, je retombe en enfance
sourire et la lumière du monde, toute, blottis dans le cœur
Euh, merci!
Elle de froid, moi d’excitation, pas dans le frigo, colée à la Veuve…
Un sentiment qu’enfant je ressentais devant le gâteau d’anniversaire
Avant de souffler les bougies, entourée de mes amis
Les amis je les ai perdus en route
Ou ils se sont enfouis gentiment pour prendre leur place
Dans mon souvenir
Dans leur vie
L’excitation je la vis encore quand privilégiée, je retombe en enfance
sourire et la lumière du monde, toute, blottis dans le cœur
Euh, merci!
Wednesday, January 14, 2009
grammaire nouvelle
je me conjugue avec le verbe rêver
ce qui crée des embouteillages d’images
que je regarde
tu triches, m’a-t-on dit
mais non !
c’est une nouvelle grammaire
une seule personne-verbe qui se conjugue avec
rêver au présent
ce qui crée des embouteillages d’images
que je regarde
tu triches, m’a-t-on dit
mais non !
c’est une nouvelle grammaire
une seule personne-verbe qui se conjugue avec
rêver au présent
Tuesday, January 13, 2009
Paroles
Comme aujourd’hui Dieu était parti mourir un peu,
les larmes sont montées dans ma gorge me tenir compagnie
(La solitude, on le sait est mauvaise chose pour les larmes qui s’empressent de vous venir en aide en se bousculant dans vos yeux)
Si les émotions sont encore négociables, par contrat,
tout au long de l'histoire, il n’y a pas eu une seule guerre aux larmes
de gagnée
Je me suis alors levée,
en m’excusant doucement pour ne pas déranger trop les larmes nouées dans ma gorge
et j’ai couru constater la décomposition de Dieu
Le ciel a perdu la bataille : il pleure blanc
les larmes sont montées dans ma gorge me tenir compagnie
(La solitude, on le sait est mauvaise chose pour les larmes qui s’empressent de vous venir en aide en se bousculant dans vos yeux)
Si les émotions sont encore négociables, par contrat,
tout au long de l'histoire, il n’y a pas eu une seule guerre aux larmes
de gagnée
Je me suis alors levée,
en m’excusant doucement pour ne pas déranger trop les larmes nouées dans ma gorge
et j’ai couru constater la décomposition de Dieu
Le ciel a perdu la bataille : il pleure blanc
Sunday, January 11, 2009
La cause du tremblement
Concentrée et attentive comme dans une ville étrangère
Je déambule en hiver
La seule différence :
le tremblement est causé par le froid et non par l’émotion de la découverte
Tu es encore tombée dans le pot de confiture dit-il tout sourire
J’en mange rêveuse
À cause de son haïssable chocolat noir au piment rouge
Ce n’est que l’hiver errant au bord du fleuve qui pousse les glaces et soulève les étoiles
Moi? Mais je nage dans mon pot de confiture
Son sourire sur mes lèvres
Je déambule en hiver
La seule différence :
le tremblement est causé par le froid et non par l’émotion de la découverte
Tu es encore tombée dans le pot de confiture dit-il tout sourire
J’en mange rêveuse
À cause de son haïssable chocolat noir au piment rouge
Ce n’est que l’hiver errant au bord du fleuve qui pousse les glaces et soulève les étoiles
Moi? Mais je nage dans mon pot de confiture
Son sourire sur mes lèvres
Friday, January 9, 2009
Histoires d’autobus
Ils sont tous encore ensommeillés le matin en autobus
Profitant encore d’un lest de sommeil avant d’affronter la journée
Tranquilles
Assis ou debout.
Elle? Mais elle est debout cherchant le soleil dans sa sacoche
Le soleil s’échappe sous la forme d’une grande, lumineuse orange qui courre et s’arrête dans les pieds de l’autre
L’autre bouge ses pieds mal à l’aise d’être dérangée dans son rêve matinal et voit étonnée
L’orange soleil continuant donc sa course folle dans l’autobus endormi
Deux femmes à la poursuite d’un soleil impossible à apprivoiser
Et moi riant de bon cœur en les regardant.
Elle dort sur sa chaise et je la regarde blonde et fatiguée
Un gant soumis à ses pieds pleurant de solitude
Le sien?
Grandes bottes en fourrure, sac à l’allure écolière et en dessous un autre gant perdu dans ses pensées pleurant lui aussi sa solitude
Je ramasse le soumis et je l’assoie doucement, sans mot, sur son sac allure écolière
Sa voisine de banc voit le geste et sourit
Je retourne son sourire – quoi de plus contagieux qu’un sourire?!
La GRIPPE!
Soirée en autobus:
Lire “Golda” d’Elinor Burkett en souriant aussi car
“man was made out of soft earth and woman was made out of a hard rib” (old Jewish proverb)
Plus
“ In History 101, no one teaches us that within a decade or two, history will have moved on, casting doubt on much of what we learn. We discover hidden details, new dimensions, and unforeseen consequences. […] In the process, we rip the past out of its context and edit it according to our own needs and values, superimposing the present where it cannot belong. Christopher Columbus, once an intrepid explorer, turns into a racist plunderer five centuries later. […] As our experiences, our priorities, and our understanding are transformed, so too is our view of the past.
But distance doesn’t necessarily make a sharper lens; it simply adjusts our focus.”
Profitant encore d’un lest de sommeil avant d’affronter la journée
Tranquilles
Assis ou debout.
Elle? Mais elle est debout cherchant le soleil dans sa sacoche
Le soleil s’échappe sous la forme d’une grande, lumineuse orange qui courre et s’arrête dans les pieds de l’autre
L’autre bouge ses pieds mal à l’aise d’être dérangée dans son rêve matinal et voit étonnée
L’orange soleil continuant donc sa course folle dans l’autobus endormi
Deux femmes à la poursuite d’un soleil impossible à apprivoiser
Et moi riant de bon cœur en les regardant.
Elle dort sur sa chaise et je la regarde blonde et fatiguée
Un gant soumis à ses pieds pleurant de solitude
Le sien?
Grandes bottes en fourrure, sac à l’allure écolière et en dessous un autre gant perdu dans ses pensées pleurant lui aussi sa solitude
Je ramasse le soumis et je l’assoie doucement, sans mot, sur son sac allure écolière
Sa voisine de banc voit le geste et sourit
Je retourne son sourire – quoi de plus contagieux qu’un sourire?!
La GRIPPE!
Soirée en autobus:
Lire “Golda” d’Elinor Burkett en souriant aussi car
“man was made out of soft earth and woman was made out of a hard rib” (old Jewish proverb)
Plus
“ In History 101, no one teaches us that within a decade or two, history will have moved on, casting doubt on much of what we learn. We discover hidden details, new dimensions, and unforeseen consequences. […] In the process, we rip the past out of its context and edit it according to our own needs and values, superimposing the present where it cannot belong. Christopher Columbus, once an intrepid explorer, turns into a racist plunderer five centuries later. […] As our experiences, our priorities, and our understanding are transformed, so too is our view of the past.
But distance doesn’t necessarily make a sharper lens; it simply adjusts our focus.”
Thursday, January 8, 2009
Parce que... on me l'a demandé
Retenir son souffle avant de commencer
Écouter tout un monde en train de retenir son souffle avant de commencer
Et commencer pour de bon
Se lancer
Se laisser tomber sans attaches
Sans préjugés
Et sans crainte
A quoi bon, de toute manière
Les mots ne sont que des mots
On va effacer toute charge émotionnelle
Et on partira ensemble à la chasse
Des mots
Mes mots
Écouter tout un monde en train de retenir son souffle avant de commencer
Et commencer pour de bon
Se lancer
Se laisser tomber sans attaches
Sans préjugés
Et sans crainte
A quoi bon, de toute manière
Les mots ne sont que des mots
On va effacer toute charge émotionnelle
Et on partira ensemble à la chasse
Des mots
Mes mots
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