En route vers le quartier chinois, c’est la pluie qui la rattrape, au début, plutôt timide, insistante ensuite, face à son indifférence. Elle entre dans la ville souterraine acheter un parapluie : joyeusement Renoir.
En sortant, quelques gouttes de pluie laissent filtrer le soleil et le parapluie s’avère inutile. Joyeusement inutile.
Arrivée dans le quartier, elle se salue avec le chiromancien chinois, vieux et habillé de plusieurs chemises en soie colorées différemment, superposées comme les feuilles d’un kimono.
Elle se met à regarder un petit enfant blond qui coure inlassablement après un pigeon. Le pigeon virevolte semblant vouloir entraîner l’enfant dans le jeu.
Plusieurs tours de place s’ensuivent : parmi les gouttelettes de pluie, sous le soleil. Les parents et le frère aîné courent après le blond cadet qui, joues en feu, galope après le pigeon. Jusqu’au moment où le pigeon décide d’en finir avec le jeu et de s’en aller loin de tout atteinte.
À une table en pierre, sur des chaises taillées dans le même matériel quatre jeunes Chinoises picorent dans une assiette. Les gouttelettes de pluie se transforment en gouttes : quatre parapluies s’ouvrent au même instant et, elle les voit déployés autour de la table. Joyeusement colorés de rouge, de bleu, de jaune et de vert.
Maintenant, quatre paires de bâtonnets sortent de sous les parapluies continuant le picorement collectif.
Ah, cette pluie à n’en plus finir!
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