J’avais oublié combien de choses on peut faire dans une journée libre!
Cela faisait une éternité que je n’avais pas pris de journée pour moi… régler en douce mes affaires, faire le ménage – oui, j’entends distinctement les voix fâchées de toutes les féministes du monde! – passer du temps dans la cuisine préparer du home made food, faire travailler ma laveuse, arroser mes plantes et surtout LIRE, seule, chez moi.
Le bonheur, je vous dis!
Je viens de finir mon dernier livre d’autobus : N’oublie pas d’être heureuse de Christine Orban, livre que je caractériserais de « joli ».
En voici quelques extraits :
« Dieu m’avait domiciliée à Fédala. Je devais y rester. Peu de gens admettent les changements. Cela crée du désordre dans le paysage. Surtout lorsque eux-mêmes n’ont pas osé. Mes racines dépassaient comme une combinaison trop longue sous une jolie robe. Quelque geste que je fasse, le jupon ressurgissait. » »
« Maman résistait à la vie, au mouvement, à l’évolution, même à mon surnom, puisqu’elle seule persistait à m’appeler Marie quand tout le monde m’appelait Maria-Lila. »
« Il y a toujours une part de soi qui attend autre chose. Personne n’est complètement là où il est. Mais j’ai connu le bonheur, je le sais maintenant. »
« Ma mère disait : "N'oublie pas ton chapeau." Mon père disait : "N'oublie pas d'être heureuse", et la recommandation valait en toute occasion. C'était à la fois plus simple et plus compliqué : attraper le bonheur comme un gilet dans un placard. Trop impalpable, trop indéfinissable, en cela il ressemblait au sommeil qui ne venait pas si on y pensait.Fifi avait une solution bien à elle, la vie n'était envisageable qu'à condition d'"être mince et d'habiter Paris". Une fois à Paris, les conditions s'enchaînaient toutes aussi surprenantes les unes que les autres. Parmi les plus saugrenues et en première position, elle avait trouvé : la nécessité d'être snob. »
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