Une semaine
plus tard, elle était de retour. Elle avait eu besoin d’une pause, de se
retrouver seule sur une plage, dans le sud de la Thaïlande.
J’ai fait tout un travail d’assimilation de notre vie de couple, m’a-t-elle expliqué. J’avais besoin de m’approprier cette nouvelle situation que notre vie de couple représente, de décoder mes émotions, d’accepter que ma vie sera à jamais transformée.
Je la regardais incapable de prononcer une parole.
Mais bon sang, au moins, tu aurais pu m’avertir, j’ai téléphoné à tes amies, à ta mère, je m’apprêtais à annoncer ta disparition à la police, j’ai articulé à un moment donné.
J’avais besoin de réfléchir à ce qui m’arrive, à ce que nous arrive, a-t-elle continué, comme si je n’avais rien dit. Mais que nous arrive-t-il? Depuis des millénaires, les gens sont tombés en amour et ont emménagé ensemble. Il n’y a rien de compliqué, c’est naturel. Non, pas pour moi, et elle a continué sa cure psychanalytique en reconstruisant son passé et en le mettant en relation avec le présent.
J’aurais dû fuir, je sais, mais je ne l’ai pas fait. Je lui ai prêté une oreille distraite, j’ai enregistré certains détails liés à la liste de ses relations difficiles, les geignements à l’adresse de ses parents qui n’avaient pas su ni voulu contribuer à son épanouissement.
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