Aujourd’hui :
« Vous êtes ravissante », dit mon collègue en me voyant arriver dans le hall, près des ascenseurs. Distrait, mon cerveau ne comprend pas et je lui demande de répéter.
« Le rouge vous va très bien », reformule-t-il, en se rendant compte que nous vivons dans un pays aseptisé où faire un compliment peut être vu comme une forme de… harcèlement. Je souris gentiment et je lui remercie de sa gentillesse. Sympa!
----------------------------------------------------
Plus tard (en autobus):
Le monsieur qui dans le 211 mangeait comme un cochon
Des restants de ma patience a eu raison…
------------------------------------------------------
Le jeune homme assis dans l'autobus devant moi
n’avait lavé ses cheveux depuis le début du siècle… au moins…
Avec un brin d’humour décapant
j’ai pensé que nous sommes en 2010, pourtant…
Hier midi :
Marche rapide sur la Montagne.
Dans la cour de l’université deux jeunes (Il/Elle) étaient assis sur une bordure haute… presque collés, sans se toucher. Avec le même regard attentif et attendri, ils suivaient une feuille brune, portée par le vent d’automne. Je les ai caressés du regard et j’ai filé à vive allure.
En haut, parmi des groupes d’enfants en mouvement brownien, je l’ai vue : fatiguée, couchée sur une dalle de béton, les bottes largement ouvertes vers le soleil, endormies à ses côtés. Jambes de marcheuse aguerrie, cheveux blancs – auréole autour d’un visage ridé par tous les vents et marées. Je me suis arrêtée pour quelques secondes et je l’ai regardée avec la même attention que j’aurais prêtée à une fleur abandonnée sur un trottoir.
La beauté du monde s’évanouit quand je suis fatiguée
De délicates tranches de vie qui font naitre de ces petits frissons que j'aimerais connaître plus souvent.
ReplyDeleteJe suis contente que tu apprécies mes tranches de vie :)
ReplyDelete