Friday, May 14, 2010

Une sorte de confrérie

Elle m’entend parler dans le corridor et vient m’inviter à son bureau : joyeux claquement de talons hauts, voix réjouie. Je me prépare une tasse de thé et j’y vais la rejoindre, un tas de papiers, nos papiers, sur les bras. Pour commencer, elle m’offre une datte, que je mets dans ma bouche pour en finir vite. Nous sommes toutes les deux pressées, donc elle commence à me parler. Bouche pleine, je la regarde en l’implorant de m’excuser : pour une fois, elle a réussi de me fermer… la gueule, je suis incapable d’articuler un mot. En riant de son exploit, elle mange une datte aussi. Maintenant, nous en sommes réduites au même état, mais nous rions de bon cœur.

Depuis un bon moment déjà, nous travaillons ensemble concentrées, en nous parlant doucement. Le bruit d’un pas décidé résonne dans le corridor. Nous sommes trois ici à avoir ce pas, me dit-elle rieuse. Joyeuse confrérie, je lui réponds et nous pouffons de rire comme des écolières.

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