Pour la deuxième journée de suite je le vois marchant absorbé, entier dans son livre
Le titre du livre je l’ai lu lors de notre première rencontre : JESUS – en majuscules comme il se doit pour un si important personnage, Jésus, je veux dire, pas le lecteur dont je vous parle…
Il était à la moitié du livre hier, il y était au même endroit aujourd’hui. Signe sûr que le Jésus en question lui donne du travail… ou qu’à la moitié du livre Jésus est tout entier, que c’est à ce moment-là que ses forces ont atteint leur apogée. Sinon, comment interpréter la chance du lecteur : marcher tout en lisant tranquillement dans une ville paisible comme la nôtre?! Personne pour l’apostropher, entouré des gens assez gentils pour lui faire de la place sur le trottoir – achalandé à l’heure du midi…
J’ai regardé attentivement le lecteur : dans la cinquantaine, figure figée dans un malheur… cherche-t-il l’immortalité ou des réponses à des questions rhétoriques en se liant d’amitié avec le dit Jésus?
J’aimerais bine lui dire qu’une bonne partie des ces réponses il le trouverait en dedans… mais je me tais, c’est ce qu’on attend de tout être convenable dans cette société, n’est-ce pas?
Et si j’oublie que je suis adaptée?
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