Wednesday, October 30, 2013

Un voyage vers l'Autre


Un coup de tête et nous voilà partis vers la première destination qui répondait à nos critères. Pas grand-chose en fait. Il fallait que l’avion quitte vendredi, le soir, après 21 heures et que le retour soit possible 11 jours plus tard, un mercredi, pas trop tôt le matin.

C’est ainsi que nous avons acheté des billets vers la cité éternelle.  Ce n’était pas le but de notre voyage, car cette cité que nous adorons ne se trouvait pas sur notre « wish list ». Le premier train et nous voilà partis, après un exténuant vol de nuit, vers Napoli. Nous avions lu des chroniques favorables et… effrayantes, signe que les voyageurs voient le monde différemment.

Toujours curieux, nous nous posions des questions quant à la catégorie dans laquelle nous allions nous ranger : les charmés ou les mécontents?

J’étais fatiguée à mourir, j’avais assez de ma vie au bureau et des moments pénibles vécus depuis la fin du printemps. Je voulais réfléchir, retrouver ma motivation, des solutions pour ne pas perdre ma tête. Autant de motifs pour ne pas être apte pour un voyage en terre… difficile.

Dans le train qui nous portait vers Naples, F surtout a parlé avec un couple bizarre : une dame âgée et son fils d’apparence insolite. Nous les avions remarqués dans le train de Fiumicino – Termini.  Très attentionnés l’un envers l’autre, se parlant doucement, trainant leur bagages sans hâte, ayant quelque chose de beau et de serein dans les regards.

Fatigués, nous étions quand même attentifs aux êtres humains qui nous entouraient et en voyant ce couple étrange, nous ne pouvions qu’être subjugués par cette entente qui semblait régner entre eux.

Dans le train, nous avons appris qu’il s’agissait d’une mère et de son fils et qu’ils voyageaient depuis plusieurs semaines à travers l’Europe pour voir la terre natale de la mère et la famille disperse un peu partout sur le vieux continent.

Des Américains de San Francisco, discrets et charmants grâce à cette chaleur humaine, àcette entente un peu hors du commun qu’on rencontre rarement entre parents et enfants, surtout après un voyage de plusieurs semaines. Ah, ces voyages qui peuvent détruire une relation!